L'objet de cet exposé n'est pas de faire la promotion des différentes marques qui proposent à la vente des élixirs floraux de Bach. Qu'il me suffise de mentionner qu'il en existe des sérieuses et de moins sérieuses. La prudence doit donc être de mise. Le Dr. Bach avait souhaité que la méthode de préparation des élixirs soit diffusée dans le grand public, de sorte que tout un chacun, quels que soient ses moyens, puisse être en mesure de confectionner des élixirs floraux "maison".
Son ouvrage Les 12 guérisseurs et autres remèdes fournit toutes les instructions nécessaires. La lecture de Guéris-toi toi-même révèle d'autre part que les conceptions qui étaient les siennes concernant la maladie et la guérison sont très proches de celles de la philosophie rosicrucienne.
La vie et l'œuvre de Bach ont été amplement décrites par divers auteurs. Je vais tenter de les présenter brièvement :
Edward Bach naquit près de Birmingam, en 1896. Il effectua des études de médecine à Londres, et travailla ensuite sur l'influence de la bactériologie dans les maladies chroniques durant plusieurs années, mettant au point des vaccins selon les principes homéopathiques. En 1930, il abandonna une pratique médicale couronnée de succès pour partir en quête des fleurs qui furent bientôt connues sous le nom des "7 guérisseurs", puis rapidement des "12 guérisseurs". Les remèdes se trouvèrent finalement au nombre de 38. Les dernières versions du livre publié suite à ces travaux s'intitulèrent donc : Les 12 guérisseurs et autres remèdes.
L'autre ouvrage majeur de Bach est Guéris-toi toi-même, je rappelle qu'il y expose ses considérations sur la maladie, la guérison, et globalement, sa philosophie personnelle de l'être et de la vie. On lui doit aussi un certain nombre d'articles et de conférences.
Le Dr. Bach mourut en 1936, probablement d'épuisement. Il avait 40 ans. L'hypersensibilité qui lui permettait d'entrer en résonance avec les fleurs pour en deviner les correspondances avec différents états d'être avait sa contrepartie : il avait une santé plutôt fragile. Ses anciens collaborateurs ont heureusement veillé à la pérénité de son œuvre : l'endroit où Bach s'était installé, Mount Vernon, est devenu le Centre Bach, on y produit aujourd'hui des élixirs floraux pour le monde entier.
On rapporte aussi, mais ces faits sont peut-être en partie
légendaires (déjà…), qu'il a guéri
certaines personnes par son simple regard ou l'imposition de ses mains,
et qu'il était, comme beaucoup de mystiques, sujet à des
visions extatiques.
Je vais à présent étudier en détails ce qui constitue l'aboutissement d'une vie entière de recherche vouée à une cause humaniste : la découverte de fleurs qui, selon Bach, sont des végétaux d'ordre supérieur ayant reçu le pouvoir de guérir. Ci-contre, la maison du docteur à Sotwell, petit village pittoresque situé au sud d'Oxford. |
On entend couramment dire que toute médaille à son
revers. Cet adage s'applique très bien aux états
d'êtres tels que les a répertoriés Bach. A titre
d'exemple, égoïsme et altruisme sont, du point de vue de
Bach, un seul et même état d'être, à travers
deux
modalités d'expression différentes. L'altruisme est le
côté positif de cet état d'être, et
l'égoïsme son côté négatif. On pourrait
dire qu'égoïsme et altruisme
correspondent au même noumène.
Dans le même ordre d'idées, on peut citer les paires
peur/courage, mélancolie/joie, optimisme/pessimisme… etc... Pour
Bach, un état d'être négatif
manifeste une absence, l'absence de la qualité opposée,
de la même manière que d'aucuns définissent le mal
comme l'absence du bien.
Souvent le langage est impuissant à rendre exactement la
contrepartie positive de certains états d'être
négatifs, exemple : la vanité. L'état
d'être
positif correspondant pourrait être décrit
approximativement comme un mélange de charité et
d'humilité, mais il n'y a pas de contraire qui "colle"
exactement. Les élixirs floraux agissent en apportant au corps
psychique le message vibratoire correspondant aux qualités que
l'on souhaite voir se manifester pour qu'elles prennent la place du
négatif. Les élixirs, en quelque sorte, vont aller
rallumer la lumière dans les régions obscurcies de
l'être.
D'un point de vue pratique, on ne soigne pas un rhume, par exemple, avec des fleurs de Bach. Les fleurs ne sont en aucun cas des médicaments, et ne peuvent donc pas se substituer à un traitement médical approprié. Cependant, considérant qu'un grand nombre de pathologies sont le résultat d'une rupture de l'équilibre intérieur, du fait que des états d'être négatifs aient pris le dessus (mélancolie, peur, découragement…), l'aide apportée par les remèdes floraux au rétablissement de l'harmonie psychique peut activer la guérison de façon significative. On peut donc dire que les fleurs complètent le traitement médical, à un autre niveau. « Ne vous attardez pas sur la maladie, observez la façon dont l'être en souffrance considère la vie », disait Bach.
Leur action ne peut être mise en évidence au plan de la science dite "moderne", à l'heure actuelle en tous cas, du fait que le seul appareil assez sensible et subtil pour mesurer leurs effets soit notre corps psychique : les fleurs de Bach mettent en jeu des énergies de nature spirituelle. Plus qu'une métaphore, elles sont réellement l'expression, la présence physique d'une forme-pensée.
Il me semble par ailleurs opportun de mentionner qu'avant Bach, les pythagoriciens avaient émis l'idée, au reste fort poétique, que le parfum exhalé par les fleurs était la conséquence de l'évaporation de leur "âme" dans l'air, le flétrissement marquant la fin du processus; et que d'autre part les occultistes appellent parfois le corps psychique "corps arômal" : les mystiques du passé avaient donc eux aussi entrevu les relations intimes qui existent entre les fleurs et le psychisme.
Il en existe deux, dépendant du remède que l'on veut préparer: la solarisation, et l'ébullition, certaines plantes se prêtant plus facilement à l'une qu'à l'autre. Dans tous les cas il faut choisir une belle journée, au moment de la période de floraison de la plante dont on veut obtenir une teinture; se laver soigneusement , mettre des vêtements propres, et s'efforcer d'entretenir les pensées les plus pures possibles. On cueille les fleurs lorsqu'elles sont ouvertes, en sélectionnant les plus belles. Mieux vaut prélever des fleurs sur plusieurs plantes différentes, poussant au même endroit, si cela est réalisable. L'endroit choisi sera paisible, à l'écart de toute pollution, et les plantes doivent l'avoir colonisé naturellement; ce qui peut apparaître à notre époque comme une véritable gageure, l'agriculture intensive pratiquée à grand renfort de produits chimiques ayant détruit une grande partie de l'habitat des plantes sauvages. On pourra prospecter dans les zones protégées de captage de certaines eaux minérales, sur des terres vouées à l'agriculture biologique, ou sur ce qu'il peut rester ailleurs de terres préservées des souillures humaines.
Solarisation
On dépose délicatement les fleurs dans un bol de verre peu épais, rempli d'eau minérale (de préférence d'une source locale, sinon Evian ou Volvic). On aura soin de ne pas les toucher : pour ce faire, on peut les couper au dessus d'une feuille de papier. Le ciel doit être sans nuages, et aucune ombre ne doit porter sur le bol. Celui-ci doit être placé à proximité des plantes qui ont offert les fleurs. Si un nuage venait tout de même obscurcir le ciel, il faudrait abandonner la préparation. Au bout de 3 ou 4 heures, ou moins si des signes de flétrissement commencent à apparaître, on retire les fleurs à l'aide d'une tige de la plante. Le contenu du bol est ensuite versé dans une bouteille de verre de préférence fumé, à moitié remplie de cognac (pour la conservation) – Je signale ici, car la question m'a été posée, qu'une bouteille ayant contenu autre chose que de l'eau minérale ou du cognac, même bien rincée, ne peut convenir. Je rappelle qu'il s'agit de mettre en œuvre, comme en homéopathie, des doses infinitésimales.
Ebullition
On utilise une casserole émaillée et un réchaud. La casserole est remplie aux 3/4 de fleurs et d'eau minérale. Sans le couvercle, on fait mijoter 1/2 heure. Pour touiller, il est préférable d'utiliser une tige de la plante. Une fois le temps écoulé, on remet le couvercle, et on laisse refroidir. On peut ensuite filtrer et verser comme précédemment la teinture-mère obtenue dans une bouteille à demi remplie de cognac.
Teinture-mère et dilutions
La première dilution est préparée en ajoutant une goutte de teinture-mère dans un flacon de 10 ml, contenant du cognac pur. De même qu'en homéopathie, on dynamise en agitant le flacon. Les flacons vendus sous l'étiquette "remède de Bach" sont des premières dilutions. Un seul litre de teinture-mère permet d'en fabriquer des milliers. Les premières dilutions, encore appelées "élixirs", peuvent être utilisées telles quelles, on considère alors qu'elles agissent davantage au niveau du ici et maintenant.
Le Rescue Remedie ® est un complexe de 5 fleurs (ROCK ROSE, CHERRY PLUM, CLEMATIS, IMPATIENS, STAR OF BETHLEEM), utilisé uniquement en première dilution, qui sert à traiter les états de choc. Les élixirs du commerce comportent une date de péremption, pour une raison purement légale : je me souviens avoir lu dans la newsletter du centre Bach que les élixirs se conservaient indéfiniment, grâce au cognac.
La seconde dilution est préparée à partir de la première : en rediluant quelques gouttes dans de l'eau minérale (additionnée d'une larme de cognac si la préparation est destinée à être conservée) : 2 gouttes de chaque élixir par verre ou 4 gouttes par 50 cl est le dosage que j'utilise, à chacun de faire des essais pour trouver celui qui lui convient le mieux. Les secondes dilutions, simples ou complexes, sont réputées avoir une action plus profonde, intime.
Elles sont par exemple utiles dans le traitement des souffrances morales liées au passé lointain, et d'une manière générale elles sont adaptées à tout état d'être négatif qui s'inscrit dans la durée. En seconde dilution, on peut préparer un complexe directement dans un verre d'eau minérale qui sera bue en plusieurs gorgées, maintenues chacune quelques instants sous la langue. Mieux vaut ne pas manger juste avant ou juste après.
On peut aussi utiliser une petite bouteille de 50 cl de Volvic ou d'Evian, pour laquelle il faudra confectionner un cache en papier noir (on aura compris que les remèdes de Bach sont sensibles à la lumière, mais il est aussi capital de les éloigner de toute source de radiations électromagnétiques : transformateur, chauffage électrique, écran de TV… etc… )
Sur cette photo, la bouteille d'eau minérale utilisée
est en platique, mais l'on peut facilement se procurer de l'eau
minérale en bouteilles de verre chez le grossiste en boissons du
coin (cf. les pages jaunes). Il faut en effet savoir que même si
vous faites l'effort de recycler les bouteilles plastiques, la
capacité des usines de recyclage étant trop faible, une
bonne partie des balles de plastique sont systématiquement
"valorisées" (c'est-à-dire
incinérées) !
Le prix de l'eau en verre consigné est environ 30% au dessus de celui de l'eau vendue en supermarché, mais le goût est tellement meilleur qu'il procure un plaisir comparable à un verre de bon vin... Alors si vous en avez les moyens, n'hésitez pas une seconde à vous offrir ce luxe, finalement plus abordable et plus utile que beaucoup d'autres. Pensez à varier les eaux pour profiter des bienfaits de chacune, et surtout à servir à la bonne température (fraîche, mais sans excès).
La posologie d'un traitement en seconde dilution est généralement de une gorgée (toujours maintenue sous la langue comme précédemment) au moins 4 fois par jour, mais on peut aller jusqu'à une prise toutes les demi-heures si nécessaire. Attention à ne pas oublier de dynamiser légèrement le contenu de la bouteille avant chaque prise, et à ne surtout pas boire au goulot pour ne pas contaminer la préparation.
Si l'on préfère utiliser des flacons compte-gouttes de 30 ml, alors que cela n'est vraiment pas pratique du tout (il faut les stériliser dans l'eau bouillante entre chaque complexe, comme des biberons), on peut prendre comme posologie 4 gouttes à laisser sous la langue, au moins 4 fois par jour. Quelle que soit la méthode employée, un complexe ne doit pas dépasser 5 fleurs différentes pour rester cohérent. J'ai entendu parler de personnes qui mélangent les 38 élixirs dans un seul complexe en se disant que : « les bonnes fleurs trouveront bien leur chemin ».
Je suis personnellement opposé à ce genre de pratiques, considérant qu'elle exclut tout questionnement par rapport à l'acte de se soigner, et qu'elle s'inscrit donc en oppostion au guéris-toi toi-même de Bach. D'autre part certaines fleurs ont des propriétés plus ou moins contradictoires… Que penser par exemple d'un complexe mélangeant VINE et CENTAURY ? Sans doute serait-il de nature à susciter un important désordre émotionnel... Je n'ai cependant jamais testé la chose, et après tout chacun est libre de ses expériences. Attention toutefois : si vous souhaitez vous livrer à des expériences comme celle-ci avec les fleurs de Bach, expérimentez sur vous-même, et préférez toujours les methodes éprouvées pour soigner votre entourage.
Les personnes qui pratiquent la radiesthésie pourront utiliser le pendule au dessus de photographies des fleurs pour s'aider dans leur choix, celles qui sont portées sur la prière peuvent demander avant de s'endormir, après avoir regardé des photographies des fleurs, à recevoir un songe inspirant durant la nuit. Ci-contre, photo dans le livre de J&M Barnard.
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Enfin, les intellectuels invétérés peuvent essayer de porter leur réflexion sur les propriétés des fleurs telles que Bach les a décrites, en fonction de leur problème du moment, mais il vaut mieux essayer de s'en remettre autant que possible à sa sensibilité. |
Remarques
On peut, selon Bach lui-même, les répartir en 7 catégories :
Si les fleurs de Bach peuvent être d'un grand secours dans la vie de tout un chacun, elles se révèlent d'une incomparable utilité pour ceux et celles qui ont entrepris une quête mystique. Une ou plusieurs fleurs prises en deuxième dilution sur le long terme aident efficacement qui veut transformer le vil métal de tel ou tel défaut rédhibitoire, de tel ou tel mode de pensée indésirable mais néanmoins "plus fort que soi", en or spirituel. Quant aux premières dilutions (à utiliser, je le rappelle, lorsque la cause du trouble se situe dans le présent), elle permettent d'apaiser ponctuellement les perturbations provoquées par les viscicitudes de la vie. Comme cela m'a été demandé, je vais ci-après donner quelques exemples :
Un fois convaincu(e) par l'utilisation des fleurs de Bach, le désir est grand de vouloir en parler autour de soi, pour faire partager sa trouvaille à des amis, des relations, etc... Mais attention : choisissez soigneusement les personnes à qui vous parlez des fleurs, car beaucoup d'esprits obtus en profiteraient pour déformer vos propos et répandre à votre encontre toutes sortes de calomnies, tant il est vrai que : « les braves gens n'aiment pas que l'on suive un autre route qu'eux »...